Voici les courbes enregistrées par la station VLF de Denis (ci-dessous). Les deux courbes présentent deux variations importantes. Premièrement, la période durant laquelle la station n'émet pas est identique sur les deux graphiques. Deuxièmement, Les deux courbes présentent un pic à l'heure du passage de l'ombre.

 

Mon explication.

 

 Le jour de l'éclipse, il n'y a eu aucune éruption solaire (GoesX), le soleil était calme. Ainsi, avant l'éclipse, l'antenne VLF capte directement le signal (ground wave) de la tour émettrice car l'ionosphère est transparente à ces fréquences donc pas de réflexion. Suite à une éruption solaire, le flux d'électrons qui arrive du soleil va perturber l'ionosphère qui devient un miroir pour ces fréquences. Cette fois l'antenne VLF capte toujours le signal "ground wave" et s'ajoute le signal réfléchi par l'ionosphère "sky wave". En phase, le signal augmente rapidement en intensité et s'estompe lentement donnant à ce pic l'aspect de l'aileron d'un requin. La nuit tombée l'ionosphère réfléchit l'onde de la tour émettrice, le signal est plus fort et varie beaucoup car pas toujours en phase.

 

Le jour de l'éclipse.

 

À un moment, la trajectoire de l'éclipse amène l'ombre de la Lune à passer (disons simplement) entre la station émettrice et l'antenne VLF. L'ionosphère dans l'ombre de la Lune va se comporter comme pendant la nuit, elle réfléchit alors les très basses fréquences. Puisque l'avancée de l'ombre est progressive, contrairement à une éruption solaire, le pic sera plutôt symétrique.

 

La station émettrice est celle de Culter dans le Maine. La fréquence: 24 kHz.